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Présentation du « Gai savoir » de NIETZSCHE

Présentation de La Préface de la deuxième édition et du Livre IV du Gai savoir de Friedrich NIETZSCHE

Plan de la présentation

I. Notes sur la vie et l’œuvre de Friedrich  NIETZSCHE

II.Contexte de l’œuvre

III.Structure de l’œuvre

I.Notes sur la vie et l’œuvre de Friedrich  NIETZSCHE

Friedrich Wilhelm NIETZSCHE naît le 15 octobre 1844 Röcken, petit village près de Leipzig. 

1949: son père, le pasteur Karl Ludwig NIETZSCHE s’éteint à 36 ans d’une affection cérébrale et le frère de Friedrich, Joseph qui n’a pas encore deux ans, meurt à son tour.

Le sérieux et la piété dont le petit Friedrich fait preuve semble le promettre à la vocation de sa famille maternelle et paternelle: le pastorat en emboîtant ainsi le pas à son père et à ses ancêtres: on l’appelait le « petit pasteur »

1858-1864: Le jeune NIETZSCHE intègre le collège royal de Pforta (institution scolaire élitiste). 1864-1865: études de théologie et de philologie à l’université de Bonn 1865-1869: études de philologie à l’université de Leipzig.

1865: NIETZSCHE lit SHOPENHAUER qu’il considère comme son maître 1868: il rencontre Richard WAGNER.

1869: à seulement 24 ans NIETZSCHE est nommé professeur de philologie à l’université de Bâle alors qu’il n’a même pas soutenu sa thèse de doctorat.

1870: Guerre franco-allemande. NIETZSCHE y est engagé comme infirmier volontaire.   

1871: NIETZSCHE tombe gravement malade et obtient un long congé de l’université, congé qu’il passe en Italie. Depuis, sa santé ne cessera de se détériorer.

1872: publication de son premier livre:  La Naissance de la tragédie qui est un mélange de philologie et de philosophie en plus de l’expression de son admiration pour la musique de Wagner. 

1875: dégradation brutale de son état de santé: migraine, perte temporaire de la vision, troubles digestifs.

1878: publication d’Humain trop humain, livre où il se montre distant vis-à-vis de ses deux maîtres: Schopenhauer et Wagner, et entame son entreprise de destruction de la métaphysique.

1879: il obtient un congé rémunéré et définitif de l’université pour des raisons de santé.

1880: les maux de NIETZSCHE s’aggravent; il pense au suicide tellement il souffre; il ne trouve de remède que le soleil: il part le chercher de nouveau en Italie.

–  1882: publication du Gai savoir où il se livre à une réflexion sur le devenir, l’univers comme chaos et ce en rejetant la métaphysique tout comme la science. La même année NIETZSCHE voit ses avances repoussées par la jeune Lou Von SALOMÉ.

1883-1885: publication d’Ainsi parlait Zarathoustra, livre qui se présente comme un poème philosophique où un prophète annonce aux hommes la mort de Dieu. Il s’ensuit alors que l’homme doit dorénavant être dépassé par l’avènement du surhumain.  

1886: publication de Par-delà bien et mal. Il s’agit d’un livre où il détermine la tâche du « philosophe de l’avenir » qui n’est plus de distinguer le bien du mal, le vrai du faux (ce sont juste des constructions) mais plutôt d’instaurer de nouvelles valeurs affirmatrices de la vie. 

Le 3 janvier 1889 (épisode de Turin): à Turin, NIETZSCHE se jette au cou d’un cheval d’attelage fouetté par son cocher et s’effondre dans la rue en pleurant sur la souffrance du pauvre animal (il s’agit d’un récit dont l’authenticité demeure à attester). Depuis, il sombre dans la démence, laquelle est manifeste dans ses dernières missives destinées  à ses proches où le délire est le maître-mot comme en témoigne les noms par lesquels il les signe: « Dionysos », « le Crucifié », Nietzsche César »

– Il est conduit dans des cliniques (à Bâle, l’établissement d’Iéna, Naumburg)

En mars1890: Il quitte la clinique pour s’installer dans la maison maternelle, il tient des propos incohérents et finit par sombrer dans le mutisme.

Le 25 août 1900: il mourra d’une apoplexie et sera enterré à Röcken (Apoplexie: arrêt subit plus ou moins complet de toutes les fonctions cérébrales provoquant la perte de la connaissance, la paralysie totale ou partielle sans suspension de la respiration et de la circulation du sang)

II. Contexte de l’œuvre

o Autour du titre: Le Gai savoir  

  Sur le plan syntaxique, ledit titre est sous forme d’un groupe nominal constitué du nom « savoir » déterminé par l’article défini « le » et dont le sens est modifié (précisé) par l’adjectif qualificatif antéposé « gai ».

      L’on constate, à partir de cette analyse syntaxique » que le titre est un peu prétentieux dès lors qu’il promet « le » Gai savoir et non pas « un » Gai savoir  (à supposer qu’il en existe plusieurs). Le titre prétend ainsi à l’exclusivité.

Sur le plan sémantique, le titre en question serait synonyme de la joyeuse science.

     Si le titre renvoie à un heureux savoir, à une joyeuse science, cela n’est pas sans suggérer l’existence d’un savoir qui n’est ni gai ni heureux et qui ne serait que triste, morose…

            Compte tenu du précité, il convient de se demander comment un savoir peut être gai ou triste.

-NIETZSCHE accède à la philosophie surtout à travers les textes de SHOPENHAUER, il est attiré au début par la liberté d’esprit de ce philosophe qui proclame courageusement son athéisme dans une société allemande soumise à l’autorité religieuse. Toutefois, il ne tardera pas à taxer ses théories d’intenables voire d’absurdes.

– Aussi NIETZSCHE est-il marqué, pendant un certain temps, par la musique et le « génie » du compositeur  WAGNER. Il trouve sa musique différente voire elle est le moyen de régénérer la culture allemande qui était en décadence.  Exaspéré par la découverte de l’antisémitisme wagnérien, il commence à trouver la musique dudit compositeur d’un romantisme larmoyant.

     C’est dire que NIETZSCHE ne se reconnaît pas dans la culture de son temps et c’est ce qui va justifier à la fois sa solitude et l’inactualité de sa pensée. – Sur le plan personnel, Le Gai savoir se donne à lire comme le texte d’un homme en voie de guérison. Il couvre une réflexion pleine d’espoir et d’ambition après avoir perdu goût à la vie et même penser à maintes reprises au suicide.

III. Structure de l’œuvre

-Il est à noter avant tout la forme d’écriture du Gai savoir: l’aphorisme qui est un texte court chargé d’une grande densité de sens. L’aphorisme est généralement le véhicule d’une morale, d’une critique… – La partie du livre objet de notre lecture est constituée de la préface à la deuxième édition et du quatrième livre. -A. La préface: – Elle contient quatre paragraphes et présente le livre comme écrit dans l’espoir de la santé et de la guérison. -Il y revient sur l’espoir de guérison du philosophe, sur la maladie comme catalyseur de philosophie, sur l’objet de la philosophie et la vie artiste.

– Les aphorismes en quelques mots:

-276:

-explication du titre du Livre IV: Sanctus Januarius.

– C’est un aphorisme à caractère votif

277-289:

-valorisation du courage et de l’héroïsme – Attentes de « nouveaux philosophes » pour créer de nouvelle valeurs, une nouvelle morale…

290-295:

-NIETZSCHE appelle les hommes à être contents d’eux-mêmes.

296-307:

-Critique d’une pensée millénaire s’opposant à la vie.

308-326:

-Le courage est arme contre la douleur qui est source de grandeur.

327-342:

-Dire oui à la vie et accepter de la revivre éternellement (l’éternel retour)

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