Résumé de texte (exemple)
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« La pandémie de covid-19, suivie d’un confinement planétaire, a constitué une épreuve. Elle a frappé les corps, inquiété les esprits, révélé nos fragilités personnelles et collectives. En faisant surgir le spectre de la maladie et de la mort. Elle a rappelé à chacun sa vulnérabilité fondamentale. Il a suffi de quelques jours pour que projets et routines sociales soient mis entre parenthèses. L’illusion d’immortalité, qui tient lieu de socle à nos conduites ordinaires, s’est fissurée.
Par son ampleur, cet événement a renouvelé la réflexion sur la notion d’épreuve. Ce terme polysémique, qui désigne aussi bien l’examen passé par l’étudiant, l’essai d’imprimerie […] Les épreuves engagent toujours un processus réflexif. Qu’il s’agisse de maladie, de divorce, d’accident de la route, de crise sanitaire ou économique, elles font surgir de l’incertitude et du questionnement : faut-il donner du sens à ce qui nous arrive ? S’agit-il d’un simple accident ou d’un avertissement ? D’une parenthèse ou d’une rupture ? D’une chance ou d’une malédiction ? Et comment s’en sortir ?
Les réponses apportées à ces questions varient beaucoup selon les individus et les contextes. Certaines personnes vont se placer dans une posture de combat, se documenter intensément, chercher à reprendre le contrôle de la situation ; d’autres à l’inverse vont fuir ou se déconnecter. Les Anglo-Saxons ont un mot pour exprimer ces différentes manières de « faire face » (to cope with) : le coping. Ils en distinguent trois formes principales. Le coping centré sur le problème est orienté vers l’action. Il s’agira, par exemple, de s’informer tous azimuts sur sa maladie, de tester un niveau de traitement, de lancer un vaste plan pour reprendre le contrôle de la situation… Le coping centré sur les émotions consistera plutôt à modifier son attitude face au problème, en prenant de la distance, en cherchant du soutien émotionnel, en méditant ou en prenant soin de soi. Enfin, le coping évitant relève de la fuite. La personne se déconnecte, fuit le problème et se réfugie ailleurs (dans des drogues, des relations sans lendemain, le sport, ou le voyage).
L’une de ces stratégies est-elle plus protectrice que les autres ? À première vue, l’attitude de combat semble le mieux à même de nous sauver. Elle est aussi la plus valorisée : « Il faut vous battre ! », dit l’avocat à la victime. « Il faut vous battre ! », dit le médecin au malade. Mais cette injonction n’est pas toujours audible. Car comment trouver la force de lutter quand on est au fond du trou, dévasté par le chagrin ou épuisé par la maladie ? Et contre qui, contre quoi, quand il n’y a pas d’ennemi tangible ? Lorsque la situation est hors de contrôle, la bataille peut aussi se muer en un acharnement déraisonnable, aussi vain qu’épuisant pour celui qui la conduit.
Vaut-il alors mieux fuir ? Dans nos sociétés, la fuite est souvent perçue comme une lâcheté, une forme de capitulation, un mensonge fait à soi-même. Or, on peut fuir de différentes manières : errer et se perdre, ou bien rompre pour se reconstruire ailleurs, autrement. La fuite recèle des vertus dans les situations inexorables. S’enfuir d’un pays en guerre, quitter un conjoint violent, changer de cap professionnel quand l’horizon se bouche, s’extraire d’une amitié toxique sont autant de façons de prendre son destin en main. Ce sont des actes de courage plutôt que de renoncement.
Que reste-il de telles expériences quand la menace vitale s’éloigne ? Il n’existe pas de scénario type de reconstruction. Chaque sujet ouvre son propre chemin. La capacité de rebond dépend de mille facteurs : la gravité du drame enduré, son impact social, la possibilité de retrouver une estime de soi, de pouvoir compter sur des proches aimants, de donner du sens à son histoire, de se tourner vers de nouveaux projets, de refaire confiance quand l’autre nous a blessé […] Tout humain espère qu’il est possible de recouvrir sa force et sa joie de vivre après la traversée d’un cataclysme. Peut-être même pourrions-nous découvrir, dans le creux de l’épreuve, les ressources pour s’inventer une vie plus belle, plus libre, plus authentique ?
Proposition de résumé
La pandémie de covid-19 a dérangé l’ordre des vies. Par son importance, elle renvoie à l’épreuve.
Les réactions/ à cette épreuve sont multiples. Les Anglo-Saxons en adoptent trois : le coping centré sur le problème : se mobiliser pour contrer/ le problème, le coping centré sur les émotions : éviter l’effet émotionnel dudit problème et le coping évitant, synonyme d’/évasion.
Laquelle de ces issues est plus efficace ? D’emblée, c’est la confrontation du problème. Toutefois, elle est absurde/ dans les situations fatales. Aussi, la fuite, quoique dévalorisée, est parfois meilleure solution.
Le devenir de l’individu après l’/épreuve est pluriel et un changement positif demeure possible.
109 mots.