Quelques notions clés d' »Emile ou de l’éducation » de Jean-Jacques ROUSSEAU

Notions clésExplications
Les trois éducations : « L’éducation nous vient de la nature ou des hommes ou des choses » (p. 56)La nature : elle se rattache au progrès interne de l’enfant. C’est ce qui est en l’homme et sur lequel on ne peut pas agir (passage du liquide au solide en matière de nourriture)
Hommes : l’éducation
Les choses : l’expérience de l’enfant par ses sens et sa perception des choses qui lui permet de saisir les formes, les couleurs, les goûts, et les différentes sensations de plaisir et de douleur.
Nature et habitude « La nature nous dit-on n’est qu’une habitude » « L’éducation n’est certainement qu’une habitude »  (p. 57)ROUSSEAU imagine un état antérieur à l’état social qu’il appelle état de nature et dans lequel l’homme vivait selon sa nature, naturellement en étant poussé par deux forces : d’une part la conservation de son être et la pitié. Cet état permet à l’homme une certaine indépendance par rapport aux autres en ce sens qu’il forme un tout indépendant, toutefois, il demeure perfectible c’est-à-dire qu’il peut intégrer la société. Ce qui n’est pas le cas de l’homme social qui, lui, ne constitue qu’une partie d’un tout qui est la société d’où sa dépendance des autres et son assujettissement à loi pour mieux vivre parmi les autres.  La nature est donc ce qui est inhérent à l’homme alors que l’habitude relève de l’ordre du culturel c’est-à-dire tout ce qui vient s’additionner à la nature et qui est résultat de l’éducation.
Education publique/ Education domestique : « Je ne compte pas non plus… qu’à eux seuls. » (p. 62)« Reste enfin l’éducation domestique…  après avoir lu cet écrit. » (p. 63)L’éducation publique  se fait à l’école et a pour finalité de former le citoyen. Est citoyen, celui qui fait passer le bien commun avant celui personnel.
L’éducation domestique, quant à elle, se fait à la maison par un précepteur ou un gouverneur.
Education négative « Pour former… rien ne soit fait. » (P. 63)La première éducation… l’esprit de l’erreur. » (p.p. 180-181) « Vous l’abrutiriez… » (p. 231 »« Jeune instituteur… en ne faisant rien. » (p. 234) « Prenez une route opposée… » (p. 235) Note de bas de page 242.« C’est par ces moyens… leçons inutiles. » (p.p. 243-244)  C’est la démarche éducative de Jean-Jacques Rousseau. Il consiste à s’abstenir de développer chez l’élève des compétences et de lui enseigner des connaissances qui n’ont d’intérêt que pour les grands en ramenant ainsi l’enfant à l’âge adulte. Il s’agit d’éviter de considérer l’enfant comme un petit homme, un adulte avant l’heure. Aussi faudrait-il ne pas entreprendre les choses à la place de l’enfant sous-prétexte qu’il est encore petit. Il faudrait laisser à l’enfant la possibilité de prendre l’initiative d’apprendre tout seul en cherchant à répondre aux besoins de chaque stade de son développement.  
Gouverneur/ Précepteur « Il n’y a qu’une science à enseigner aux enfants : c’est celle des devoirs de l’homme […] j’appelle plutôt gouverneur que précepteur le maître de cette science, parce qu’il s’agit moins pour lui d’instruire que de conduire. Il ne doit point donner de préceptes, il doit les faire trouver. » (P. 88)  Le premier éduque en aidant l’enfant à découvrir les valeurs morales et les règles de bonne conduite tout en évitant de sombrer dans l’erreur ou le vice.  Alors que le second instruit en enseignant un savoir (géographie, histoire…)
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